La tempera à l'œuf Peinture préparée à base de pigments et de jaune d'œuf sur des supports de bois. D’usage courant des retables et des icônes durant tout le Moyen Âge jusqu'à la fin du XVème siècle où Jan van Eyck, peintre flamand, met au point la technique de la peinture à l'huile. Entre le support bois et la peinture vient une couche de préparation à la colle de peau (l'encollage) comme plus tard sur les toiles. Les oeuvres de la période médiévale, appliquées sur des supports rigides ont fait preuve d’une admirable conservation. L’œuf n’était pas le seul liant: colle d’os, de peau, de tendons (nerfs), colle de poisson, gomme arabique ou de cerisier, caséine de lait caillé. Des adjuvants étaient ajoutés à l’œuf comme le miel, le lait de figue (latex) pour éviter le craquèlement, l’essence de clou de girofle ou d’aspic (lavande d’aspic) ont servi d’anti-moisissure. Le blanc d’œuf (glaire) a servi pour les glacis, il était le liant des enluminures sur parchemin. Les pigments naturels utilisés au Moyen Âge sont l’indigo et le pastel (plantes), le lapis-lazuli et l’azurite (roches) pour les bleus. La garance (plantes), le minium et le cinabre (roches), le pourpre (coquillage) dans la gamme des rouges. La feuille d'or est un des résultats du travail artisanal d'un batteur d'or. Le doreur, avant de poser l’or réalise un travail de préparation extrêmement long et fastidieux.
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