Le sujet de la couleur nécessite             des points de vue utilisant diverses disciplines qui dépassent             les compétences du peintre : la physique-chimie, la psychologie,             l’histoire, la géologie, la culture, les techniques,             la philosophie et la spiritualité.                          |                                                               Les techniques               L’invention de la quadrichromie                 dans l’imprimerie résulte des découvertes                 sur la structure de la couleur. Les couleurs fondamentales (primaires)                 sont le bleu, le jaune, le rouge. De leur combinaison deux à                 deux naissent les couleurs secondaires : le vert, l’orangé,                 le violet. Les encres de l’imprimeur (quadrichromie) sont                 des couleurs primaires : le cyan (bleu), le magenta (rouge) et                 le jaune, en ajoutant le noir. Cette dernière et quatrième                 couleur apporte plus de relief aux images imprimées (le                 mélange des trois primaires donnent un noir terne). La                 quadrichromie reproduit par le mélange optique des quatre                 trames toutes les couleurs visibles mais avec beaucoup d’approximation.                 En effet, un grand nombre de teintes sont impossibles à                 imiter avec précision et obligent à des passages                 d’impression supplémentaires pour les éditions                 de prestige.                 Le “colour index”, que vous trouverez en tête                 des fiches des trente six couleurs, répertorie l’ensemble                 des matières colorées connues. La première                 tentative date de 1870. Ces références qui demandent                 des mises à jour fréquentes, sont consultables sur                 le site — www.clour-index.org —               La chimie du peintre                                  Le liant, “véhicule” ou “dispersant”                 est le composant qui enrobe puis agglutine les particules de pigments                 puis adhère au support. Toute peinture est un pigment plus                 un liant. D’abord à l’état liquide,                 afin d’être mêlé aux pigments et de faciliter                 l’application sur un support, le liant devient ensuite solide.                 Ceci par oxydation (huile), refroidissement (colle et cire) ou                 évaporation (badigeon, aquarelle). Seul le liant détermine                 la technique et ses caractéristiques (le liant de l’aquarelle                 est la gomme arabique et utilise l’eau comme diluant).                 Les pigments sont des matières inertes colorantes réduites                 en poudre. Ils sont naturels ou de synthèse et ont chacun                 leurs caractéristiques :                 — ils ont une histoire et des provenances variées;                 — il sont plus ou moins stables dans le temps, en particulier                 à la lumière (solide/fugace);                 — ils sont chimiquement inertes ou en réaction avec                 d’autres matériaux (compatibilité);                 — ils sont transparents ou opaques (réfraction);                 — ils augmentent ou ralentissent le séchage de la                 peinture (siccative);                 — ils ont un pouvoir colorant faible ou fort;                 — ils peuvent être toxiques;                 — certains d’entre eux ont vu leurs gisements ou leur                 fabrication disparaître suite à l’épuisement                 d’un site ou à des prix particulièrement élevés.                                 |                  |