En cours de travaux notre client à fini par reconnaître l’explosion du projet; c’est pourquoi il à été accordé au maître d’oeuvre et à nous-même de figurer parmi les partenaires financiers.
Prenant conscience du danger de nous voir trébucher avant livraison sous le poids du fardeau qu’il avait lui-même posé sur nos épaules, le client puis le maître d’oeuvre ont accepté la mise à notre disposition d’un employé non qualifié et de bénévoles qui venaient nous aider périodiquement dans notre atelier.
FIN DES TRAVAUX :
Fragilisée durant l’année 2001 par ce chantier devenu extrêmement dangereux, l’entreprise, déjà affaiblie, a donc dû supporter en sus en 2002, l’impayé du solde de la facturation. Mais pourquoi donc ? Le client a inauguré cet outil pédagogique fin 2001, accueilli les premiers visiteurs début janvier 2002, et enregistré depuis un grand succès. Avons-nous commis une faute ? ... En fait, les éléments et textes d’un dernier ouvrage ne nous ont pas été transmis, bloquant ainsi la fin des travaux. Après livraison et installation de la fresque, le client a décidé de nouvelles modifications sur une partie des panneaux d’exposition. Ce projet (vertical et central) cachant la fresque, il a opté pour deux panneaux sous forme de table inclinée complétée par des plaquettes A4 consultables. Indifférent aux bouleversements imposés en notre défaveur tout au long du chantier, le client a demandé des comptes sur les tout derniers changements, il a multiplié les manoeuvres dilatoires dans le but évident d’économiser encore sur le budget, de retarder l’apurement des comptes, et de nous obliger à toujours plus de travaux.
Sur janvier et février 2003, nous avons achevé les plaquettes A4 reliées dont on nous avait enfin donné les éléments, après plus d’un an d’attente. Le client a abandonné ses dernières prétentions grâce à la pression de nos avocats; s’il persistait, il aurait pris le risque d’être contraint de régler le coût réel de l’ensemble de l’ouvrage, une fortune...
Les termes des accords entre avocats : réalisation comme convenu, des fiches A4 sans nouveau devis, et solde de la dette.
COMMENT DE TELLES CHOSES SONT-ELLES POSSIBLES ?
Revenons début 2000, avant le démarrage de la réalisation... Une fois la conception de l’aménagement validée par l’ensemble des partenaires du projet, le client à répondu à notre proposition de calendrier des acomptes par leur propre échéancier budgétaire. Nous avons signé ce document sans déceler nos interprétations divergentes. Notre vision était globale; acomptes et fournitures moins le budget, égale notre solde de tous comptes. Mais notre client faisait d’autres calculs... Afin de résoudre à l’époque l’augmentation du nombre de panneaux (17 au lieu de 12 sur le devis) le client a augmenté le poste “panneaux” au détriment du poste “fresque”. Il a ainsi déterminé le nouveau coût de la fresque et de son installation à la baisse, puis s’est senti propriétaire du reste du budget par la demande de nouveaux devis lorsqu’il a décidé des derniers changements.
Il s’agissait pour nous de l’interprétation d’un marché “fermé” ou forfaitaire, et pour le client d’un marché “ouvert”, soumis aux avenants. Il y eut les avenants qu’il à refusé d’entendre (l’explosion du projet) et les avenants lui paraissant à son avantage (blocage du solde de tous comptes).
Nombre de panneaux ont été remplacés par deux grandes tables inclinées, et d’autres par le projet de reliures A4. Guidé par un concept de rigueur de gestion interne, le client à donc exigé de nouveaux devis. À cette demande nous avons répondu avec l’aide du maître d’oeuvre par un bilan global des travaux, poste par poste, mettant à jour l’étendue des coûts réels. Il y apparaît le débordement du budget côté “fresque” comme sur le côté “panneaux”. Le client à répondu à notre outil d’évaluation en y puisant des informations puis en construisant des calculs erronés ou non conformes à notre profession. Sa conclusion conduisait à l’absurde; à la disparition de nos prestations sur les tables et les panneaux d’exposition, laissant place à la presque totalité du solde pour la réalisation des reliures.