Accueil / Auto-éditions / Rêveries


Auto-édition
Table des matières
Reliures
Pages en ligne
– page 19 –

 

Rêveries 9 : “Les éléments tout puissants” (suite)

4 — La curiosité n’est pas un défaut
L’inconnu et l’inexplicable suscite en nous de l’étonnement et de la fascination. Comme un grand nombre d’animaux, l’homme est guidé par sa curiosité lorsqu’il rencontre une chose qui sort de son ordinaire. Cette forte attirance peut même le pousser au delà de sa crainte, et cela nous en dit long sur la puissance d’une tendance qui est plus forte que la peur. Les expériences de la découverte sont très perceptibles dans les jeux des jeunes animaux, chez les enfants puis se prolongent chez l’adulte lorsque le hasard lui fait rencontrer une chose qui ne fait pas partie de son environnement habituel. Le sentiment “qu’une chose est belle” pourrait s’expliquer par cet effet de surprise, de grand étonnement. C’est beau, presque c’est extraordinaire. Cette astuce, utilisée trop fréquemment par les publicitaires ou par les artistes contemporains, peut friser la supercherie. La nouveauté pour la nouveauté finit par user les effets de la surprise. Les artifices ne donnent pas automatiquement une véritable valeur à l’objet d’art. L’artisan devra accompagner l’objet d’autres valeurs fondamentales sans les quelles toutes surprises ne peuvent faire perdurer longuement l’aspect précieux (utilité vitale, valeurs symboliques, durée de vie, solidité, évocation de souvenirs, sentiment qu’une énergie se manifeste au travers de l’objet.

6 — Émerveillement
Il est à constater dans la mécanique de notre perception une évidente faculté à s’émouvoir d’une simple et pure composition esthétique. Que pourrait bien m’apporter de mieux l’idée de vouloir en comprendre plus sur cette réalité ? Comprendre est de force moindre que de vivre simplement la chose. Il suffit pour cela d’être neuf et de parcourir les choses “lisibles” comme pour la première foi.

7 — Choisir
Cependant que les règnes animal, végétal et minéral fonctionnent de façon programmés, l’homme se distingue par cette liberté offerte de choisir son devenir. Les lois de la nature ont affranchit l’homme d’une part de celles-ci. Ce libre-arbitre, relaté dans la Bible est une conscience déjà vieille de trois ou quatre millénaires. La liberté et la responsabilité sont des devoirs que l’obéissance ne doit pas altérer sous peine de retrancher la part de notre identité offerte par dieu. Ainsi le “Créateur” sède à l’homme une petite partie de son privilège de créatif. Ce qui est dans mon propos recherché en l’humain pour comprendre sont activité artistique a ici pour réponse l’homme lui-même, sa nature même. C’est dans cette possibilité de modeler sa vie que l’homme à rencontré simultanément sa fibre artistique. L’art est pour lui un territoire d’inventions.

5 — L’homme, celui qui mesure par le doute
La nature humaine, au milieu des arbitraires qui l’entourent, et par le moyen de ses relations d’expériences heureuses ou malheureuses est à elle même son propre juge. Capable d’observations et d’inventions, l’homme mesure, doute et réajuste à chacun de ses pas. Par cet exercice millénaire, il est capable de reconnaître la qualité d’un choix sur les bases d’une condition donnée. Les bonnes adéquations, les synthèses, les trouvailles pour assurer un équilibre, et toutes les réponses issues d’un travail d’ajustement ne tiennent pas de la mécanique d’une recette, mais d’un sens singulièrement humain que chacun porte en lui. Cette capacité d’arbitrage personnel est l’outil même de la pratique d’un art. Il s’agit là d’une discipline et non pas de recettes apprises. Soit l’individu assumera les risques de son discernement et de ses repentirs, soit l’individu se tiendra malheureusement dans les marques tracées par les règles entendues. Dans l’action, l’artisan est à la fois ouvrier et spectateur. L’homme mesure les choses avec cet instrument qui est lui-même, car il est inscrit en lui une fabuleuse capacité de mesurer intuitivement les choses. Je crains ceux qui se disent « artiste » de leurs propre chef et qui gravitent dans leurs milieux fermés. Je crois en l’engagement dans l’action des rares « artisans-peintres» qui n’attendent pas le jugement des autres. Notre ouvrier n’a pas non plus à s’imposer en pédagogue sur le regard d’autrui comme si des arguments s’imposaient. J’aime cette idée de reconnaissance des œuvres qui s'imposent à l’artisan comme à l’amateur et qui ne sont pas directement issues d’une suite de savoirs convenus. L’art et la poésie sont hors contrôle car personne ne détient de secrets. La magie, la grâce, la vie habitent là ou elles le désirent, selon des chemins qui traversent nos cloisonnements, nos ambitions. Cela signifie aussi que l’œuvre est un arbitraire qui n’existe que dans l’esprit de l’homme. Aujourd'hui aux mains des marchands.

 

 

S U I T E

Calméjane Yves, Barjols le 10 10 2006 ©
Toute reproduction, représentation ou diffusion du contenu de ce site, en tout ou partie,
sur quelque support que ce soit ou par tout procédé, est interdite.


Yves Calméjane
Le site

Toute reproduction, représentation ou diffusion du contenu de ce site, en tout ou partie, sur quelque support que ce soit ou par tout procédé, est interdite.Le non respect de cette interdiction constitue une contrefaçon susceptible d'engager la responsabilité civile et pénale du contrefacteur.




 

Édition
de mes écrits
“Secret“

Informations


commande par e-mail :





Calméjane
Présentation



Galerie 1
peintures

 


Galerie 2
abstraction


 


Actualité



Figurations


Créations
graphiques


Dessins


Biographie

Parcours
Biography





Démarche



Imaginaire


Décoration


 
Vidéo