Rêveries 6 : Petit roman des blessures du temps (Suite)
3ème Stade : J’imagine que notre ancêtre le chasseur a eu une idée originale pour conserver la viande :celle d’emprisonner “l’animal vivant” avec, pourquoi pas, des lanières de cuir (?) (comme moi lorsque je promène mon chien en laisse!) ou en accrochant par exemple un rondin de bois dans leurs cornes... Notre ancêtre a-t’il accompagné l’animal prisonnier de lieu en lieu, cela bien avant le Néolithique ? Peut-être a-t-il transformé l’ennemi de son “garde-manger vivant” en attachant le loup qui deviendra l’ami de l’homme. Je pense que le chien de chasse et le chien de berger, ont des instincts issus de leur côtoiement millénaire avec l’humanité. L’homme à créé le chien. Je crois que comme le feu a protégé notre ancêtre, l’entourage des animaux a dû lui servir de gardien bien avant l'amitié de son chien.
4ème Stade : Lié à l’animal, l’homme a observé ce qu’il mangeait et s’est mis à ramasser les plantes pour le nourrir sans déplacer l’animal vers les lieux naturels. A-t-il alors emprisonné des animaux plus gros, par exemple dans des clôtures fabriquées avec des branches attachées entre des troncs d’arbres dans une parcelle de forêt, ou avec des murs en accumulant des pierres ou en agrandissant les fosses creusées pour piéger l’animal. Les techniques d’emprisonnement de l’animal on-t-elles influencées l’habitat humain ? Les barrières de protections contre l’extérieur et les prédateurs sont-elles devenuent à l’inverse, les prisons des annimaux doméstiqués ? L’homme a-il emprisonné l’animal dans sa grotte, afin d’en profiter également comme d’un “chauffage”? Peut-être a-t-il compris la locomotion animalal à ce stade 3 ou 4 de l’histoire : premiers transport d’objets, transport d’hommes, par le fait de ”l’emprisonnement vivant”. Puis, ensuite, j’imagine encore que bien plus tard dans le temps, c’est l’animal lui même qui a donné à l’homme l’idée d’en faire l’élevage, celas se faisant de manière bien naturelle devant lui. Peut-être que notre homme a enclos les animaux selon leurs espèces afin d’éviter les problèmes.
5ème Stade : J’imagine encore qu’en observant les plantes, il a appris à les cultiver pour mieux élever l’animal. Rendu sédentaire, l’homme moderne a pris le relais sur le chasseur. L’objet de chasse, déplacé dans un autre environnement, s’est enrichi de valeurs vitales plus féminines, donc de valeurs plus sociales (?) et s’est démultiplié en un grand nombre de nouvelles fonctions répondant à de nouveaux besoins. Cette ”emprisonnement du vivant” a de toute évidence obligé l’homme à effectuer toutes sortes de tâches régulières (nourrir l’animal, le faire boire, s’occuper des matières fécales, récolter le fourrage, transporter, clôturer, bâtir, résoudre des problèmes qui en engendrent de nouveaux). Il m’est venu à l’esprit que les grottes, abandonnées peu à peu, sont devenues les sanctuaires vouées aux ancêtres (qui de mémoire orale habitaient anciennement là), des lieux de culte pour interroger les morts. Les arts rupestres sont peut-être apparus alors que les sites n’étaient plus des lieux de vie et d’habitation, de premières ”églises” en relation avec le monde de l’au-delà.