Encres à base de plantes colorantes

• Le Pastel ou Guède des teinturiers (Isatis tinctoria) (bleu)

• Indigo (bleu)

• Garance (rouge) NR 8 -

• Gaude, Reseda luteola (jaune)

• Baies du nerprun des teinturiers appelées aussi "graines d'Avignon"

• Brou de noix (marron foncé)

• Fleurs de Carthame des teinturiers

Encres à base de teinture animale

• Noix de Galle - galles de chêne = noir violet solide -

• Sépia - encre de seiche = brun-noir

• Cochenille : insecte Coccus cacti, vie sur cactées d'Amérique central = rouge magenta solide - collorant alimentaire

• Kermès - insecte parasite le chêne-kermès (historique)

• Résine laque -

La garance est issue d'une plante herbacée (rubra tinctorum) des régions chaudes et tempérées. Dès l’âge de bronze la plante s’est propagée en Orient, l’Asie, puis vers le Maghreb et l’Europe.

Le colorant rouge vif issu de cette plante provient de la racine qui est lavée, séchée, écrasée puis blutée pour séparer la partie corticale de l’écorce, on dit que la garance est robée. C'est sous cette forme" la garacine" (une pâte ou une poudre) que ce colorant fut vendu. Son nom garance signifie fiabilité : elle est la garantie d'un résultat durable. La garance fournit un rouge vif utile depuis l’antiquité (4000 ans avant J.-C.) puis au Moyen Âge pour la teinture des textiles. Pour l'usage des peintres, on la fabrique sous forme de laque (laque ou carmin de garance). La laque est une poudre minérale teinte par un colorant. Les Romains l'utilisent à Pompéi mais aussi à Vaison-la-Romaine pour l'exécution de fresques murales. Charlemagne ordonna la culture de la garance dans ses états. En 1756, pour lutter contre son importation vers la France, on exemptait de taxes et d’impôts pour 10 années toutes nouvelles plantations de garances. En 1766, la culture de la garance est introduite en Avignon. Dans le Vaucluse, les moulins à garance se multiplient et ses produits sont primés à l'Exposition Universelle de 1855. En 1860, le Vaucluse produit près de 50% de la production mondiale de garance (25 000 tonnes dans le comtat Venaissin). Puis les uniformes de l’armé française teints à la garance sont abandonnés. La culture abusive épuise les sols, les fraudes se multiplient, des producteurs peu scrupuleux mélangent des ocres avec des briques pilées. Les chimistes de BASF découvrent en 1869 l'alizarine artificielle, une structure chimique du colorant de la garance. La culture et la transformation de cette racine prit fin vers 1915 dans le Vaucluse.

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